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Commémoration du 8 Mai 1945
Ce 8 mai 2024, le Maire, Philippe Guiguen, a présidé, aux Clayes-sous-Bois, les cérémonies commémoratives de l’Armistice du 8 mai 1945.
Cette commémoration a eu lieu en présence de Bertrand Coquard, Conseiller départemental, d’élus du Conseil municipal, de représentants des Associations d’Anciens combattants, de représentants du corps des Sapeurs-pompiers, des Maires de nos villes jumelles, Klaus Hacker pour Röthenbach, Augusto Marinho pour Ponte da Barca ainsi que d’une délégation officielle allemande pour les dépôts des gerbes et le temps de recueillement.
Pour le Devoir de mémoire, le Maire s’adresse aux Clétiennes et aux Clétiens :
"Réunis ce matin devant le Monument aux Morts des Clayes-sous-Bois, nous commémorons le 79ème anniversaire de la Victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie.
Je salue la présence parmi nous à cette occasion d’une délégation officielle allemande en provenance de notre ville jumelle de Röthenbach, conduite par le Maire, Klaus Hacker. Nous en sommes très heureux et honorés.
Sa présence place cette commémoration de l’armistice du 8 mai 1945 sous le signe de la réconciliation et l’amitié franco-allemande. Parce que nous nous devons de toujours faire vivre, ensemble, cette mémoire partagée.
Je salue également la présence d’une délégation officielle de Ponte da Barca, en présence de son Maire, Augusto Marinho. Je les remercie chaleureusement de se joindre à nous.
Tout un symbole à la veille de la Journée de l’Europe : en effet, alors que la dernière guerre mondiale se terminait un 8 mai, la journée de l'Europe est fêtée chaque année le 9 mai.
Si nous sommes ici, ce n'est pas pour célébrer la victoire d'un camp contre l'autre. Si nous sommes réunis, c'est d'abord pour rendre hommage à toutes celles et tous ceux qui ont combattu jusqu'à l'extrême limite de leurs forces avec la conviction de défendre une juste cause. Nous devons tirer, de ce qui s'est passé pendant ces années terribles de la Seconde Guerre mondiale, une leçon pour la conscience humaine. Le 8 mai 1945, prenait fin en Europe la guerre la plus meurtrière qu’ait connue l’humanité, un conflit qui coûta la vie à plus de 60 millions de femmes et d’hommes, dont la moitié de civils.
Cinq années après la défaite de juin 1940, la présence de la France à la signature de l’acte de capitulation de l’Allemagne nazie marquait le rétablissement de l’Etat de droit dans notre pays et la reconnaissance de la participation décisive de nos forces armées à la libération de la France. Sur différents continents, en Afrique noire, en Afrique du Nord, dans le Pacifique, en Italie, en France puis en Allemagne, répondant à l’appel du Général De Gaulle le 18 juin 1940, nos soldats des Forces Françaises Libres se sont battus, pied à pied, pendant cinq ans aux côtés des troupes alliées. Les troupes de libération françaises et alliées furent précédées et rejointes par les combattants de la Résistance, dont le courage et le sacrifice, facilitèrent l’avancée des troupes libératrices.
Notre commémoration est l’occasion de rendre hommage aux Morts pour la France et au courage de toutes celles et tous ceux qui ont donné leur vie afin que notre pays retrouve sa liberté et sa dignité. Honorer le sacrifice de nos glorieux ancêtres, de tous ces héros tombés au champ d’honneur, c’est entretenir le Devoir de mémoire. C’est également exprimer notre attachement à l’idéal européen, notre plus beau bouclier pour empêcher la répétition des conflits nombreux qui, par le passé, ont dévasté notre continent.
79 ans, c’est la plus longue période sans guerre sur le sol européen. Cela fait maintenant 79 ans que nous vivons en paix. Ennemis d’hier après trois guerres successives, la France et l’Allemagne, sous l’impulsion du Général De Gaulle et du chancelier allemand Konrad Adenauer ont été les promoteurs de l’Europe d’aujourd’hui. Une Europe destinée à assurer la solidarité, la fraternité et la paix entre les 27 états membres. Nous nous devons d’entretenir cette flamme du souvenir mais aussi de la transmettre à nos enfants, comme nous nous devons de leur transmettre aussi cette envie de vivre ensemble, l’envie d’un avenir pacifique au sein d’une Europe unie, tenant compte néanmoins, le cas échéant, des spécificités propres aux Nations qui la compose.
C’est la force de notre présence ce matin : elle rend hommage à tous nos compatriotes qui ont donné leur vie pour sauver notre Patrie. Soyons dignes de l’exemple de ces hommes et de ces femmes. Pour réussir, il nous faut être à la hauteur de celles et ceux qui voilà plus de 80 ans, ont engagé leur propre existence, pour que vivent les valeurs de notre République et que vive la France.
N’oublions jamais le passé pour mieux construire l’avenir. Le conflit actuel sur le territoire souverain ukrainien, à nos portes, nous rappelle chaque jour ô combien la paix n’est pas un acquis, ô combien elle peut être fragile. C’est pourquoi nous ne devons avoir de cesse de faire vivre, à chaque occasion qui nous est donnée, le Devoir de mémoire face à des idéologies, des nationalismes destructeurs. Comme le disait Lucie Aubrac, célèbre résistante française : « Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent.
Vive la République ! Vive la France ! Vive l’Europe !"
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